Nicolas Sarkozy s'apprête à annoncer dimanche une hausse modérée de la TVA, qui serait portée de 19,6% à 21,2%, et de la CSG sur le capital pour relancer l'emploi en période de chômage record. Une «mini-TVA sociale» aux effets incertains voire contre-productifs, selon les économistes.
De nombreuses inconnues pèsent encore sur les annonces présidentielles. Les taux réduits à 7% voire 5,5% sur les produits de première nécessité seront-ils affectés? Quelle sera, en contrepartie, l'ampleur des baisses de charges pour les entreprises? A quel taux, précisément, sera portée la CSG sur les revenus du patrimoines et des placements?
Mais d'ores et déjà Laurent Fabius parle, sur Radio-J, d'une «triple faute économique, sociale, démocratique», qui risque, pointe l'ancien Premier ministre (PS), de «peser sur la consommation (et d') augmenter les prix». Le candidat (Modem) à la présidentielle, François Bayrou, critique, sur Europe 1, «une mesure de dernière minute» sans «aucun effet sur le coût du travail» du fait du «caractère trop faible» de la hausse de TVA envisagée. Samedi, le candidat (PS), François Hollande, qualifiait la mesure de «mauvais principe» et «mauvais instrument», «tout à fait inopportun».
De source gouvernementale, on rappelle que «l'objectif est de baisser le coût du travail