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Libération

Les attaques de Hollande agacent la City

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publié le 30 janvier 2012 à 0h00

Le Royaume-Uni s'inquiète. La «déclaration de guerre» de François Hollande au monde de la finance, largement relayée par le quotidien The Times (centre droit), qui lui a consacré deux pages la semaine dernière, a provoqué quelques réactions enflammées outre-Manche. A commencer par celle du maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, qui, dans une diatribe dont il est coutumier, a accusé le candidat socialiste à la présidentielle d'être «vindicatif». «Je ne veux pas m'ingérer dans la politique intérieure française, mais je veux éviter que les Français fassent une erreur qui porte atteinte à l'économie britannique», a déclaré Boris Johnson depuis le forum de Davos. Autant pour la non-ingérence.

Selon le Times, David Cameron aurait lui aussi été un rien «interloqué» par les propos de Hollande, mais Downing Street a pudiquement refusé de confirmer ces informations. Egalement présent à Davos, le Premier ministre britannique s'est contenté de qualifier de «folie» le projet franco-allemand de taxe sur les transactions financières, en cours d'élaboration par les gouvernements Sarkozy et Merkel.

Au sein de la City, les annonces de campagne sont pour l'heure surtout accueillies par des haussements d'épaules. «C'est bien simple, les marchés sont traditionnellement conservateurs. Donc, Hollande, en tant que socialiste, n'a a priori pas beaucoup de crédibilité, notamment en matière d'austérité budgétaire. Et, pour l'instant, se