Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a estimé lundi que les accords compétitivité-emploi font «sauter le verrou» de l'accord individuel du salarié et reviennent à «glisser» vers un modèle de négociation «à l'anglo-saxonne, entreprise par entreprise».
Nicolas Sarkozy a demandé dimanche aux partenaires sociaux d'entamer des négociations pour aboutir à des accords compétitivité-emploi «dans les deux mois» afin de permettre aux entreprises de négocier le temps de travail des salariés en fonction de l'activité du moment.
Le président souhaite légiférer pour que ces accords puissent être imposés collectivement après vote majoritaire des syndicats représentatifs alors que jusqu'ici les entreprises faisaient signer à chaque salarié un avenant.
Jusqu'à présent, «il faut que le salarié donne son accord individuel parce que c'est une modification substantielle de son contrat de travail», a rappelé le leader de Force ouvrière sur France Info. «Aujourd'hui s'il refuse et que l'entreprise veut s'en séparer, elle est obligée de faire un licenciement économique c'est-à-dire de le justifier et si il y en a plus de dix, ça devient un plan social», a-t-il ajouté.
«Modèle à l'anglo-saxonne»
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