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Mettre la Grèce sous tutelle : l'idée allemande fait un flop

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La chancelière allemande Angela Merkel propose de transférer temporairement la souveraineté budgétaire d'Athènes au niveau européen. La Grèce s'insurge.
La chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, le 30 décembre 2011 (Photo Odd Andersen. AFP)
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publié le 30 janvier 2012 à 17h49

En proposant de mettre la Grèce sous tutelle budgétaire de l'UE, la chancelière allemande Angela Merkel n'a pas seulement braqué Athènes mais aussi donné du grain à moudre à ceux qui, notamment à gauche, dénoncent une Europe de plus en plus «à l'heure allemande».

La proposition allemande vise à faire accepter à Athènes un transfert temporaire de souveraineté budgétaire au niveau européen, compte tenu de résultats jugés décevants des gouvernements Papandréou et Papademos à réduire la dette grecque. Révélée au cours du week-end, juste avant le sommet européen de lundi, l'idée a été d'emblée rejetée par les responsables grecs.

Le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, a appelé l'UE à respecter «l'identité nationale» de son pays et le principe d'égalité entre Etats. «Nous avons besoin de plus de démocratie, pas de moins de démocratie» en Europe, a renchéri lundi l'ancien Premier ministre grec Georges Papandréou, dirigeant du Pasok (parti socialiste grec), qui fait partie du gouvernement d'unité nationale au pouvoir. Plusieurs responsables européens ont abondé dans ce sens.

«Vexante»

«Vexante», la proposition allemande «n'apporte rien et ne va pas dans le bon sens», a tranché le chancelier social-démocrate autrichien Werner Faymann en marge d'une réunion des socialistes européens à Bruxelles.

«Attention à ne pas