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A Mérignac, Cofinoga ne fait pas de crédit à ses salariés

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Après l’annonce, le 20 janvier, de la suppression de 433 postes au sein du groupe, dont 368 sur le seul site girondin, les employés se mobilisent.
Le 20 janvier, devant l'entrée du site principal de Cofinoga, à Mérignac. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
publié le 31 janvier 2012 à 0h00

Avec ses allées pavées bien entretenues, ses ronds-points et ses bâtiments vitrés qui entourent d'immenses parkings, le site de Cofinoga à Mérignac (Gironde) a les allures d'une petite ville installée au fond d'une zone industrielle, près de l'aéroport. Une ville qui risque de perdre, dans les mois qui viennent, plus de 20 % de sa population. L'annonce, le 20 janvier, de la suppression de 433 emplois au sein du groupe spécialisé dans le crédit à la consommation - dont 368 sur le seul site girondin - a plombé l'ambiance dans les bureaux. Dans tous les services, les salariés s'interrogent sur leur avenir et attendent d'en savoir un peu plus sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) que doit présenter la direction. Car le CCE (comité central d'entreprise), prévu hier à Paris et qui devait préciser les détails des suppressions de postes, a été annulé in extremis. «Les délais pour convoquer les élus du personnel n'ont pas été respectés. Nous avions prévenu la direction des ressources humaines mais elle n'en a pas tenu compte. Voilà ce qu'entraîne l'incompétence», s'agace Xavier Delpech, délégué CFTC, qui s'exprime au nom de l'intersyndicale.

Double peine. A l'heure de la pause cigarette, trois employées se retrouvent dehors pour papoter un peu. Pas question durant ces quelques minutes de détente de parler du plan social. A cette seule évocation, leurs visages se crispent. Comme la plupart de leurs collègues, même si elles entendaient «parler de supp