«Une base de données factuelles à la disposition des responsables politiques et des citoyens.» C'est ainsi que Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, a présenté hier matin son rapport tant attendu sur les coûts de la filière électronucléaire. Une manière de souligner que la Cour des comptes n'est pas allée au-delà de l'établissement de chiffres, les plus honnêtes et complets possibles, sur un point précis : le coût de production de l'électricité d'origine nucléaire. Les commentaires qui en sont faits vont bien au-delà, et traitent de l'ensemble du dossier électricité, voire énergétique, et font donc appel à des chiffres et des informations qui ne sont pas dans ce rapport.
Que trouve-t-on d’essentiel dans les très denses 400 pages du rapport?
Une estimation et une analyse détaillée des coûts «passés, présents et futurs» (en fonction de plusieurs hypothèses) de la production de l'électricité nucléaire - la production pèse 40% du prix de vente de l'électricité. Une estimation fondée sur les chiffres fournis par les industriels, les organismes de recherche et les budgets alimentés par l'Etat des organes de contrôle et de surveillance. Dans ce travail, la cour estime que «tout a été identifié», il n'y a donc pas de coûts cachés, même s'ils ne sont pas tous «certains», en particulier ceux qui concernent des activités futures.
Le message central du rapport, souligné à gros traits par Migaud, est que l’essentiel des déci