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Analyse

Sernam, nouveau dossier social chaud

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publié le 1er février 2012 à 0h00

Après SeaFrance, un nouveau dossier social, chaud brûlant, atterrit sur le bureau du gouvernement : le groupe Sernam, spécialisé dans la messagerie et le transport routier express, est en redressement judiciaire depuis hier matin.

Comment Sernam s’est-il retrouvée en dépôt de bilan ?

Ex-filiale de la SNCF, Sernam a été privatisée en 2005 au profit du fonds Butler Capital Partners. Mais, comme son concurrent Mory mis en faillite l'an dernier, l'entreprise a subi la crise. En 2010, elle a enregistré une perte d'exploitation de 14,5 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 298 millions. Et les comptes se sont dégradés en 2011. Les dettes sociales et fiscales atteignent 10 millions et 30 millions d'euros. Pour Alain Bréau, ex-PDG de Mory, «le dépôt de bilan était inévitable : Sernam est déficitaire depuis sa création et le secteur est pourri par la guerre des prix».

Combien d’emplois sont menacés ?

Le groupe emploie 1 600 salariés, «mais avec les sous-traitants, ce sont 3 000 emplois au total qui pourraient être menacés par une faillite», s'inquiète un syndicaliste CFDT. On n'en est pas encore là : hier, Sernam Services et Financière Sernam ont été placées en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois. En revanche, sa filiale route, Aster, devrait être liquidée dès vendredi et ses 144 salariés licenciés. Le gouvernement a promis hier de se mobiliser «pour faciliter une solution de reprise» et «préserver un maximum des 1 600 emplois concernés».

Quels repreneurs potentiels ?

L'Etat «constate les marques d'intérêt de deux