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Le microcrédit en voie de développement

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Finance . Des initiatives ont lieu cette semaine dans toute la France pour promouvoir les prêts alternatifs aux très petites entreprises.
par Stefania Lakatos
publié le 6 février 2012 à 0h00

Empruntant de trop petites sommes (le montant moyen d'un prêt est de 3 500 euros), les micro-entrepreneurs n'attirent pas les banques. Surtout en ce moment. Pourtant, avec la crise, il existe une forte demande pour une finance alternative qui peut aider un chômeur (ou un salarié) à trouver du travail en créant son activité. «C'est un instrument de retour à l'emploi qui n'est pas cher et a un bon rendement», souligne Catherine Barbaroux, présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie). La structure organise jusqu'à vendredi la 8e Semaine du microcrédit dans l'Hexagone (250 points d'accueil à Pôle Emploi, dans les chambres de commerce et d'industrie, certaines banques, etc.).

La conjoncture est particulièrement difficile pour les artisans et les TPE (très petites entreprises employant moins de 20 salariés). Et le microcrédit constitue souvent leur seul recours. En 2011, plus de 12 000 personnes en ont contracté (+ 10 % par rapport à l'année précédente), avec «un rythme historiquement haut en fin d'année et un taux d'impayés en baisse», explique Catherine Barbaroux. Cette Semainea donc pour objectif de faire connaître cet outil aux porteurs de projets en difficulté. Et d'interpeller les candidats à la présidentielle sur son potentiel comme voie d'insertion professionnelle.

Formation. Aujourd'hui, «une nouvelle forme de solidarité se développe», confirme Arnaud Poissonnier, fondateur de Babyloan.org.