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«Service minimum» aérien : grève maximum

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Transports . Les syndicats d’Air France annoncent pour aujourd’hui une mobilisation d’envergure.
publié le 6 février 2012 à 0h00

Ce matin, ce n'est pas la neige, mais la défense du droit de grève des personnels navigants et aéroportuaires qui risque de clouer au sol plus d'un avion sur le tarmac. La direction d'Air France promettait, ce week-end, que la compagnie assurera «plus de 85% des vols long-courriers» et «plus de 80 % des vols court et moyen-courriers». Mais les syndicats de pilote ne sont pas du tout de cet avis : «En annonçant pouvoir assurer la quasi-totalité des vols, la direction d'Air France néglige volontairement le fait que l'intégralité des syndicats de pilotes, d'hôtesses et stewards, ainsi que la majorité des organisations professionnelles du personnel au sol, appellent également à participer au mouvement», prévenaient-ils hier soir. Et d'ajouter : «Ignorer l'ampleur de la mobilisation sera la cause réelle et effective des perturbations constatées.» Pour le président du SNPL, puissant syndicat des pilotes, Yves Deshayes, «il n'y a jamais eu une telle unité syndicale du monde aérien dans un conflit»

Voilà les voyageurs prévenus. D’autant que le mouvement doit durer jusqu’à jeudi. Cette grève a précisément pour origine le «service minimum» que le gouvernement veut étendre à l’aérien sur la base d’une proposition de loi déposée par le député (UMP) des Bouches-du-Rhône, Eric Diard. Le texte prévoit d’imposer aux grévistes l’obligation de se déclarer individuellement, 48 heures à l’avance. Comme c’est le cas à la SNCF et à la RATP depuis 2007.