Steco Power, le dernier fabricant français de batteries au plomb, bat de l'aile. La concurrence chinoise et européenne, doublée d'une gestion chaotique, ont conduit le tribunal de commerce d'Orléans à prononcer, en juin, son placement en redressement judiciaire. Depuis, deux repreneurs, l'un Malais, l'autre Bengalais, se sont fait connaître. Avant de jeter l'éponge. «Ils attendaient que nous coulions pour reprendre la marque et quelques salariés», assure Gilles Hardouin, délégué Force ouvrière de l'entreprise basée à Outarville, dans le nord du Loiret.

«Actuellement, seul notre actionnaire principal peut sauver la boîte, même si les managers ont laissé un trou dans la caisse, préférant les séminaires et les voitures de fonction, au renouvellement du matériel»,assène le syndicaliste. Le tribunal de commerce devrait rendre sa décision dans un mois. En attendant, élus locaux et salariés de l'entreprise se tournent vers les pouvoirs publics en quête d'un soutien financier pour justifier une continuation. «Notre matériel est vieillissant, nous ne sommes plus aux normes, qu'elles soient techniques, environnementales ou énergétiques», explique Gilles Hardouin. «C'est sur ces points précis que nous attendons un coup de pouce.» Mais, à la préfecture du Loiret, on rappelle le champ strict des compétences en matière d'aides publiques. «Nous pouvons accompagner une entreprise en difficulté sur les aspects de production ou d'innovation, mais pas dir