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Libération

La Grèce en grève contre l’austérité à répétition

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Les syndicats appellent aujourd’hui à un débrayage de vingt-quatre heures contre le nouveau plan d’économies. Un premier test social pour Papademos.
publié le 7 février 2012 à 0h00

«Ce n'est pas une négociation, c'est la chronique d'une mort annoncée par la troïka, qui exerce un chantage cynique sur tout un peuple.» Le président de la confédération syndicale GSEE, Yannis Panagopoulos, ne cachait pas sa colère, hier matin, en annonçant la grève générale d'aujourd'hui, et le rassemblement devant le Parlement décidé en urgence par ce syndicat du privé et son homologue du public Adedy. Le premier grand test social pour le cabinet de Loukas Papademos, qui n'a jamais bénéficié d'un véritable état de grâce dans l'opinion, malgré une cote personnelle encore positive pour le Premier ministre.

quasi-faillite. Objectif de cette mobilisation, qui a débuté dès hier soir, sous une pluie diluvienne, par la manifestation des communistes et radicaux à Athènes pour exiger le renversement de la coalition au pouvoir : s'opposer à un nouveau train de mesures, comprenant une baisse de 20% du salaire minimum (ramené à 600 euros brut), une réduction similaire des retraites complémentaires, dont certaines caisses sont en quasi-faillite, le non-renouvellement des accords de branche arrivant à expiration, 15 000 licenciements immédiats dans le secteur public, et une réduction de plus d'un milliard d'euros des dépenses de santé… Des mesures contenues dans l'accord entre le gouvernement Papademos et la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) - dont la signature semble imminente. Il jette de nouveau dans la rue