La saga de la négociation sur la restructuration de la dette grecque entre Athènes et les créanciers privés - des banques, pour la plupart - dure depuis octobre 2011. Toutes les deux semaines est annoncée la signature imminente d'un accord et rien ne vient. Le temps presse : en mars, la Grèce doit rembourser 15 milliards d'euros de dette (lire aussi page 19). Elle ne pourra pas faire face à cette échéance sans un accord de réduction de la dette avec ses créanciers privés.
L’objectif de la négociation est d’aboutir à une réduction significative du montant de la dette et à un étalement dans le temps des remboursements. En principe, les deux parties ont intérêt à un tel accord. La Grèce est dans une situation classique d’étranglement où le niveau de la dette est si élevé que les chances qu’elle soit honorée sont minces. Réduire le montant de la dette rendrait celle-ci soutenable avec, à la clé, de meilleures perspectives de remboursements pour les créanciers.
Quels sont les points de blocages de la négociation ?
Le premier est l’objectif affiché d’un accord de réduction de la dette, sur une base de volontariat, avec la quasi-totalité des créanciers privés de la Grèce.
Le second point de blocage est le refus de la Banque centrale européenne (BCE) - qui détient environ 45 milliards sur un total de 200 milliards d’euros de dette grecque - d’envisager toute perte sur la dette qu’elle détient.
La volonté de parvenir à une réduction de la dette grecque sur une base volontaire rép