La gauche se montre plus que prudente sur la globalisation du XXIe siècle, célébrée récemment à Davos. Le travail semble menacé par le commerce et pas seulement dans les pays avancés. Les patrons des grandes entreprises et leurs supporteurs expliquent combien la mondialisation a aidé la croissance des marchés et des revenus, permettant à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, ils expliquent comment la productivité a augmenté grâce aux économies d'échelle et comment les bénéfices de la décentralisation de la chaîne de création de valeur ont mené à une meilleure allocation des ressources au niveau mondial et à une diffusion du progrès.
La situation était différente quand l’internationalisme solidaire était le slogan de la gauche alors que les intérêts du marché, souvent protégés par de hautes barrières douanières, le conduisaient généralement à soutenir une droite nationaliste et centrée sur son territoire. Bien sûr il y a des nuances et des exceptions. Cependant, ce sont bien les grandes entreprises qui se font les champions les plus agressifs de la globalisation. Et la gauche est souvent prise dans une situation très délicate car elle souhaite conserver la situation existante, afin de garder la protection sociale de l’Etat-nation menacée par les forces de la globalisation. En ce sens, la gauche apparaît comme conservatrice. Un examen de la vraie nature des relations économiques internationales doit permettre de mesurer où se trouvent les v