Cet après-midi, en me promenant dans les jardins de votre université, j’ai fait une rencontre plutôt extraordinaire, pour ne pas dire hallucinante ! Figurez-vous que je me suis retrouvé nez à nez avec l’un de vos très lointains ancêtres dont la renommée internationale n’est pas à démontrer. Cette figure clé du cheminement de la pensée européenne n’était autre que Socrate ! En me voyant, le voilà qui me prend par le bras et engage la conversation comme si nous nous étions de vieux amis.
Socrate: Dany, pourrais-tu me dire à quoi rime cette agitation qui a cours en Europe? Vu de l'extérieur, j'ai l'impression qu'elle s'apparente plus à la pagaille d'un mouvement de panique qu'à la frénésie qui s'empare d'une foule enthousiasmée.
Dany: Mon cher Socrate, tu n'ignores sans doute pas que l'Union européenne traverse une crise sans précédent depuis sa création? Peut-être as-tu eu vent du déferlement qui a suivi la crise des subprimes aux Etats-Unis avec la faillite en 2008 de la banque d'investissement Lehman Brothers talonnée par une déflagration mondiale aux niveaux de la finance et, pour ne rien gâcher, de l'économie?
Socrate: Bien sûr! Mais j'entends dire que mon pays, la Grèce, est tenue pour responsable de l'effondrement de la monnaie unique et qu'elle aurait précipité ses partenaires dans le gouffre. En même temps j'avoue ne pas avoir compris pourquoi les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont attendu plus de deux ans avan