Les chiffres pour l’année 2011 viennent de tomber. L’inquiétant déficit commercial français atteint désormais 70 milliards d’euros (plus de 3% du PIB français), alors que le colossal excédent allemand s’établit à 160 milliards d’euros (plus de 6% du PIB allemand). Jamais, depuis 1950, le déficit français n’avait été aussi élevé (le précédent record datait de 1980-1982 : 2% du PIB). Jamais, depuis 1950, l’excédent allemand n’avait été aussi fort (pour mémoire, l’excédent chinois est de 3%).
Pourtant, en 2002, quand la droite est revenue aux affaires, les deux pays avaient un excédent commercial comparable (2% du PIB), le même taux de chômage (8%), un déficit public voisin (2% du PIB). Sur la période 1980-2010, la balance commerciale française est en moyenne exactement équilibrée. Aujourd’hui, le taux de chômage atteint 10% en France (6% en Allemagne), et le déficit budgétaire 5% du PIB (1% outre-Rhin).
La droite, qui aime se faire passer pour bonne gestionnaire, est seule au pouvoir en France depuis dix ans. La vérité est que son bilan économique est calamiteux. L’appareil productif est en piteux état, la formation et l’innovation ont été délaissées au profit de ridicules subventions aux heures supplémentaires, et on a assisté à une gabegie sans précédent d’argent public, avec des cadeaux fiscaux insensés au bénéfice des donateurs de l’UMP. L’ISF va ainsi rapporter en 2012 deux fois moins d’argent qu’en 2007, alors même que les patrimoines ont progressé de 30%, tout cela en ple