L’agence d’évaluation financière Moody’s a annoncé ce lundi soir qu’elle envisageait d’abaisser à moyen terme la note de solvabilité maximale (Aaa) qu’elle attribue à la France, à la Grande-Bretagne et à l’Autriche, et a abaissé celle de six autres pays européens.
Moody's a publié un communiqué sanctionnant neuf pays de l'Union européenne susceptibles, selon elle, d'être affectés «par les risques financiers et macroéconomiques grandissants émanant de la crise de la zone euro».
Un mois jour pour jour après que sa concurrente Standard & Poor's eut privé la France et l'Autriche de leur triple A, l'agence américaine a indiqué qu'elle attribuait désormais une perspective «négative» au Aaa qu'elle-même attribue à la France, à la Grande-Bretagne et à l'Autriche.
Le ministre français des Finances, François Baroin, a «pris acte» de la décision de l'agence en jugeant qu'elle était liée aux «risques pesant sur la zone euro».
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a lui qualifié de «retour à la réalité» l'annonce de Moody's, estimant que c'était «la preuve, dans la situation mondiale actuelle, que la Grande-Bretagne ne pouvait renoncer à traiter» la question de sa dette.
«Pressions de crédits»
L’annonce de Moody’s intervient également au lendemain du vote en Grèce du programme d’austérité exigé par les créanciers du pays, qui devrait aboutir à l’adoption par la zone euro d’un plan de sauvetage d’une ampleur sans précédent dans le monde.
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