Menu
Libération

Le salaire des patrons au plus haut malgré la crise

Article réservé aux abonnés
par
publié le 15 février 2012 à 0h00

Les patrons ne connaissent pas la crise. Selon une étude publiée hier par le cabinet Proxinvest, la rémunération des dirigeants des entreprises du SBF 120 a connu, après trois années de modération, une poussée spectaculaire en 2010.

En 2010, les patrons du CAC 40 ont bénéficié d’une augmentation moyenne de 34% de leurs émoluments pour un montant moyen de 4,11 millions d’euros. Une hausse très significative qui vient après trois années de serrage de ceinture pour cause de crise. Dix dirigeants dépassent le plafond maximum socialement acceptable défini par Proxinvest de 240 fois le Smic (4,6 millions d’euros). Dans le top 5 des mieux rémunérés : Jean-Paul Agon (L’Oréal) avec une rémunération totale de 10,7 millions d’euros, Bernard Arnault (LVMH) et Carlos Ghosn (Renault), ces deux derniers ayant empoché 9,7 millions d’euros. Les bonus ont atteint en moyenne 138% du salaire fixe, ce qui témoigne des bons résultats de 2010. Toutefois, selon Proxinvest, certains bonus semblent indus. C’est le cas de celui d’Henri de Castries dont le bonus s’est élevé à 2 millions malgré la baisse du résultat d’Axa ; c’est aussi le cas de Martin Bouygues qui a continué de toucher son bonus maximal de 150% du fixe (1,38 million), inchangé depuis 2006, en dépit d’une chute des bénéfices de l’entreprise. Les performances des entreprises s’étant tassées en 2011, les rémunérations patronales devraient, elles aussi, être plus modérées, mais sûrement pas à long terme, selon Proxinvest.

La rémunération moy