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INTERVIEW

Grèce : «L'Europe a sous-estimé nos difficultés»

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publié le 16 février 2012 à 23h26

Ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement grec, Pantelis Kapsis s'exprime sur la situation du pays.

Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe se tient lundi. Etes-vous certain que l'aide financière à la Grèce y sera débloquée

?

Nous nous attendons à ce qu'elle le soit.

Qu'a-t-il manqué pour l'obtenir plus tôt ?

Nous avons l'impression qu'un certain nombre de pays mettent en doute la capacité de la Grèce à appliquer les mesures votées. C'est assez injuste, car nous avons fait beaucoup de choses. Si le résultat n'est pas très visible, c'est que la Grèce est dans une cinquième année de récession consécutive. Le déficit structurel a baissé beaucoup plus qu'il n'y paraît. Il est de 2,4%, ce qui est très positif. Le reste est dû à la récession.

L'objectif d'une dette réduite à 120% du PIB en 2020 sera-t-il atteint ?

On parle aujourd'hui de 129%, chiffre qui prend en compte certaines hypothèses. Cette révision est due aux mauvais chiffres de la croissance, pas seulement en Grèce mais dans toute l'Europe. Il est par ailleurs illusoire de prévoir avec autant de précision ce qui se passera d'ici à 2020.

Considérez-vous que les mesures d'austérité adoptées sont bonnes pour le pays, ou n'ont-elles été adoptées que sous la contrainte des créanciers ?

Le problème, ce n'est pas les mesures en tant que telles, dont la plupart sont positives pour l'économie. Le problème est qu'on nous demande une mise à niveau considérable dans un laps de temps très court, ce qui a provoqué cette récession, plus gran