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La BCE prête à un geste sur la dette grecque

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La Banque centrale européenne se dit prête à renoncer aux plus-values qu'elle pourrait réaliser sur ses avoirs en dette grecque, pour alléger le fardeau d'Athènes.
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publié le 16 février 2012 à 9h35
(mis à jour le 16 février 2012 à 9h41)

Erkki Liikanen, membre de la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé que l'institution était prête à renoncer aux plus-values qu'elle pourrait réaliser sur ses avoirs en dette grecque, soulignant qu'elle n'avait pas pour but de «faire des bénéfices» avec ces titres.

«Il est clair que le but de notre programme d'achat d'obligations publiques est d'assurer la bonne transmission de la politique monétaire et non de faire des bénéfices», a déclaré le gouverneur de la banque centrale de Finlande, et à ce titre membre du conseil des gouverneurs de la BCE, au quotidien Financial Times Deutschland paru jeudi.

Cette déclaration vient soutenir ce qu'avait dit le 9 février le président de la BCE, Mario Draghi, à propos de la participation de l'institution à l'opération de secours à la Grèce.

Depuis le début de la crise de la dette en zone euro, la BCE a accumulé des titres de dette des pays en crise, rachetés sur le marché secondaire, et notamment de la Grèce. Le montant de ses avoirs en créances grecques est estimé à 45 milliards d'euros.

Si M. Draghi refuse que la BCE subisse des pertes sur ces titres, comme vont en subir les créanciers privés d'Athènes, il a en revanche laissé la porte ouverte à une redistribution des bénéfices qu'ils pourraient générer.

Cette annonce repose sur une manœuvre comptable : la BCE