Luxe, hédonisme et sérénité. C'était la tonalité hier lors de la présentation des résultats annuels du groupe PPR dans le très chic hôtel particulier Salomon-de-Rothschild, à deux pas de l'Etoile, à Paris. L'air radieux, élégamment vêtu dans son costard haut de gamme Brioni - la dernière acquisition du groupe à l'automne -, le PDG et héritier du groupe François-Henri Pinault s'est félicité d'une «excellente année 2011» marquée par un bond du bénéfice de plus de 25%, vantant «l'attractivité» de ses marques (Gucci, Bottega Veneta, Yves Saint Laurent ou encore Puma) avec l'ambition de doubler ses ventes à 24 milliards d'euros d'ici 2020.
Boiteux. Le meilleur des mondes ? Ce serait le cas si le groupe de la famille Pinault n'avait pas encore maille à partir avec son ancien métier, celui de la distribution, dont il a aujourd'hui le plus grand mal à se désengager. Un métier qui représente pas loin de la moitié de ses effectifs, mais ne contribue que pour une toute petite part à sa rentabilité. Reconverti dans le luxe et le lifestyle, PPR, qui a déjà réussi à céder Conforama au Sud-Africain Steinhoff début 2011, entend bien se séparer cette année de sa branche de vente à distance Redcats (La Redoute, Cyrillus, Vertbaudet…) en attendant de se délester de la Fnac en 2013. «Un boulet à la fois», ironise un analyste, qui fait valoir que le groupe aurait été bien inspiré de sortir de la distribution avant la crise financière de 2008… à