PSA qui inquiète, Renault qui rassure. Rarement le contraste a été aussi fort entre les deux constructeurs tricolores, qui viennent de présenter leurs résultats. Philippe Varin, le PDG, a dû justifier mercredi la «mauvaise performance» de PSA. Et annoncer un durcissement de son plan d'économies, pourtant dévoilé il y a moins de quatre mois, qui prévoyait 6 800 suppressions d'emplois en Europe. Le lendemain, le patron de Renault, Carlos Ghosn, affichait sa sérénité. Et sa satisfaction d'avoir réalisé un record de ventes et «atteint ses objectifs» financiers, malgré la crise.
Si PSA affiche un résultat opérationnel de 898 millions d’euros (-48%), c’est grâce à ses filiales, comme l’équipementier Faurecia. La division automobile a plongé dans le rouge (-92 millions) à cause de la chute des ventes (-1,5%) et de la guerre des prix en Europe. Plus préoccupant, PSA souffre d’une crise de liquidités : du fait de ses mauvaises performances, d’une gestion des stocks chaotique et d’investissements élevés, le groupe a brûlé 1,6 milliard d’euros de cash l’an dernier. Résultat : sa dette a quasiment doublé, pour atteindre 2,9 milliards. Et Philippe Varin a dû se résoudre à retarder plusieurs projets, dont l’implantation du groupe en Inde. Mais aussi à vendre en urgence certains bijoux de famille. Dont le siège parisien de l’avenue de la Grande-Armée, dont PSA va devenir simple locataire.
Ecart. De son côté, Renault a vu ses ventes de voitures progresser de