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Récit

Nokia : après l’appli, le beau temps ?

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En crise depuis des années faute d’avoir su négocier le tournant des smartphones, le constructeur finlandais de téléphones portables mise tout sur le système d’exploitation de Microsoft.
publié le 18 février 2012 à 0h00

L'année 2012 s'annonce comme celle de tous les dangers pour Nokia. Toujours numéro 1 mondial sur le marché des téléphones portables, mais désormais dépassé par Samsung et Apple sur le segment des smartphones haut de gamme, le géant finlandais n'a plus droit à l'erreur. Son alliance avec l'américain Microsoft, annoncée à grand renfort de publicité il y a un an, va devoir commencer à porter ses fruits. Il y a urgence. Car, comme le résume Victor Saeijs, le vice-président de Nokia Europe, au journal économique suédois Dagens Industri : «Le seul plan B, c'est que le plan A réussisse.»

En Finlande, on veut encore y croire. Il est peut-être loin le temps où la capitalisation boursière de l'équipementier pesait deux fois plus lourd que le PIB du pays, mais «on s'est bien sorti d'une crise une fois, alors pourquoi ne le referait-on pas ?», remarque Patrick Lindfors, rédacteur en chef d'un magazine économique finlandais.

«coup dur». Au début des années 90, l'entreprise, qui produit encore des postes de télé, frôle la faillite. En 1992, Jorma Ollila débarque. Six ans plus tard, Nokia est devenu le leader mondial des téléphones portables et Ollila le patron le plus célèbre de Finlande… L'histoire se répétera-t-elle ? A Salo, petite ville à l'ouest d'Helsinki, les ouvriers voudraient y croire mais n'ont plus le moral. L'annonce d'un nouveau plan de licenciement, début février, «a été un coup dur», constate Matti Koskinen, porte-parole d