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Borloo à Véolia: l'accord secret entre Sarkozy et Proglio

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Le PDG de Véolia pourrait être débarqué le 29 février. Henri Proglio, patron d'EDF, aurait arraché l'accord de Nicolas Sarkozy pour faire nommer Jean-Louis Borloo à la tête du géant de l'environnement.
Henri Proglio (d) et Nicolas Sarkozy, le 19 janvier 2010 à Saint-Pierre de La Réunion. (© AFP Gérard Cerles)
publié le 19 février 2012 à 20h21
(mis à jour le 19 février 2012 à 20h34)

Entre le grand patron et le Président ce n’était qu’un petit arrangement entre amis. Un donnant-donnant destiné à préserver les intérêts de chacun à la veille de l’élection présidentielle et d’un conseil d’administration décisif. Nicolas Sarkozy et Henri Proglio, le PDG d’EDF, tenaient simplement à ce que leur deal soit frappé du sceau du secret. Au point que même Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée semble avoir été tenu à l’écart de la «transaction»...

Les faits sont simples. En début de semaine dernière, Nicolas Sarkozy et Henri Proglio se seraient entendus pour qu’Antoine Frérot, le PDG de Veolia, soit débarqué de la société spécialisée dans l’eau, le traitement des déchets et les transports et remplacé par Jean-Louis Borloo, l’ancien ministre de l’Environnement et président du Parti radical. Ils ont même envisagé que l’affaire soit conclue le 29 février lors du conseil d’administration de Veolia. Proglio comptait ainsi reprendre la main sur son ancienne entreprise, et Sarkozy espérait bien gagner en retour le soutien public du leader du parti radical.

Si les termes de l’accord paraissent simples, les coulisses sont beaucoup plus complexes. Proglio, tout d’abord. Longtemps patron de Veolia, il tente d’en garder les commandes lors de sa nomination à la tête d’EDF, fin 2009, grâce d’ailleurs au soutien actif de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Environnement. Sa double casquette et sa double rémunération ne résistent cependant pas à la polémique et un an plus tard