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Pactole en vue pour Athènes

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L’Europe devrait avaliser le deuxième plan de sauvetage, de 130 milliards, aujourd’hui.
publié le 20 février 2012 à 0h00
(mis à jour le 20 février 2012 à 17h00)

Une nouvelle fois, le destin de la Grèce va se jouer à quelques milliers de kilomètres de ses frontières. Lors d’une réunion à Bruxelles cruciale pour l’avenir du pays, les ministres des Finances de la zone euro doivent décider ce soir du déblocage du second plan européen d’aide au pays. Soit une nouvelle ligne de crédit de 130 milliards d’euros jusqu’en 2014, financée par les pays de la zone euro, la Banque centrale européenne et le FMI. Outre ce nouveau prêt, ce plan de sauvetage prévoit l’annulation de 50% de la dette privée du pays, soit 100 milliards d’euros, et l’émission de nouvelles obligations pour la dette restante (250 milliards d’euros). Une opération d’une ampleur inédite qui fait de ce montage le plus gros effacement d’ardoise de l’histoire financière. Le précédent record, non volontaire cette fois, était détenu par l’Argentine, dont la dette s’élevait à 82 milliards de dollars (73 milliards d’euros à l’époque) lorsqu’elle avait fait défaut début 2002.

En fin de semaine dernière, «l'habituelle cacophonie européenne», comme l'appelle un observateur, et les réactions alarmistes en tous genres laissaient craindre un énième blocage. Le week-end semble avoir été propice à une certaine détente après le «sommet» téléphonique organisé vendredi entre le chef du gouvernement italien, Mario Monti, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le Premier ministre grec, Loukas Papademos. Les trois ont fait savoir «qu'ils se montraient confiants dans le fait qu'un