La zone euro devrait décider ce soir de lancer un second plan d’aide à la Grèce en deux volets : 130 milliards d’euros d’aides publiques, qui s’ajouteront aux 110 milliards déjà versés, et 100 milliards d’euros d’annulation de dettes par les créanciers privés du pays. Parallèlement, les pays de la zone euro continuent à renforcer les pare-feu dont ils se sont dotés : demain, le Parlement français va ratifier le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES), doté de 500 milliards d’euros, qui va prendre, en juillet, la succession du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Mais le Parti socialiste, le Front de gauche et les écologistes sont divisés sur ce texte : il prévoit que seuls les pays qui inscriront la règle d'or budgétaire dans les constitutions nationales pourront bénéficier du MES. Or, François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle, veut le renégocier s'il est élu, estimant qu'il fait l'impasse sur la solidarité financière et la croissance. Si le Front de gauche votera contre la ratification du MES (lire aussi la tribune de Jean-Luc Mélenchon page 22), le Parti socialiste a décidé de s'abstenir. «Nous contestons le lien entre le Mécanisme européen de stabilité et le traité budgétaire», a expliqué à Libération Harlem Désir, député européen et numéro 2 du PS. Une position qui s'explique aussi par des divisions internes, l'aile gauche du Parti socialiste étant partisane d'un vote négatif… «Mais n