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Grèce : le sauvetage suspendu aux banques

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Euro . Les négociations piétinaient hier soir, alors que les ministres des Finances devaient signer un accord.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 21 février 2012 à 0h00

La Grèce ou l’histoire sans fin. Après une courte bouffée d’optimisme, hier après-midi, au début de la réunion de l’Eurogroupe, les ministres des Finances ont recommencé à s’étriper sur le sauvetage d’Athènes. Pire : on apprenait, vers 19 heures, que les négociations avec les banques, que l’on croyait closes, avaient été rouvertes à Athènes, afin d’obtenir qu’elles acceptent un sacrifice supérieur à 50 % sur la dette publique grecque qu’elles possèdent. L’Eurogroupe devrait durer une partie de la nuit…

Feuilleton. François Baroin, le ministre français de l'Économie, était pourtant sûr de lui. «On a tous les éléments pour un accord, a-t-il déclaré hier matin. Je souhaite que nous puissions […] tenir compte de tout ce qui s'est fait depuis plusieurs semaines, même plusieurs mois, de la part du gouvernement grec et des formations politiques constituant la coalition.» Un optimisme partagé par Wolfgang Schäuble, son homologue allemand, pourtant longtemps partisan d'une faillite grecque, voire d'une sortie du pays de la zone euro : «Il faut s'attendre à un accord […], mais il y a encore des détails dont nous devons discuter. Nous avons besoin de clarification sur la participation des créanciers privés.»«Il y a encore un peu de travail à faire et nous devons nous assurer que le programme est mis en application. Je suis confiant», a-t-il lancé à des journalistes soulagés de voir ce feuilleton se terminer.

Mais voilà, comme toujours,