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Libération
Enquête

Veolia : le projet Borloo prend l’eau

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Le scandale créé par la tentative de propulser l’ex-ministre à la tête du groupe dynamite l’opération.
publié le 21 février 2012 à 0h00

La tentative de petit meurtre entre amis ourdie par le PDG d'EDF, Henri Proglio, pour débarquer celui de Veolia, Antoine Frérot, et faire nommer à sa place Jean-Louis Borloo, tourne court. Hier, après que la presse eut éventé l'affaire (Libération d'hier), l'heure était au rétropédalage accéléré chez les principaux acteurs du dossier, qui n'ont pas hésité à jouer les vierges effarouchées. Veolia mérite mieux que «ces flots de rumeurs politiques», a déclaré Proglio. Borloo, lui, a dénoncé des «supputations»,«manipulations, voire volonté de nuire». Le gouvernement ? Il a démenti «formellement toute implication», par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet. Et Nicolas Sarkozy a qualifié d'«absurde»l'idée que «l'Elysée serait derrière une éventuelle nomination» à Veolia,entreprise privée dont l'Etat est indirectement actionnaire via la Caisse des dépôts. La cible du «complot», Antoine Frérot, buvait, lui, du petit-lait, parlant d'«entreprise de déstabilisation», dans une lettre adressée aux 110 000 salariés français du groupe et appelant l'entreprise à rester «à l'écart des débats politiques […] même et surtout en période d'élection».

«Coup de pouce». Le missile Borloo était pourtant bien parti… «Absurde ?» Selon nos informations, le chef de l'Etat aura