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Libération

L’Etat met du carburant dans Petroplus

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Social . Le ministère de l’Industrie a obtenu des fonds pour la raffinerie et Shell lui fournira du brut.
publié le 22 février 2012 à 0h00

Le moral est revenu, mais la prudence reste de mise. Les 550 salariés de la raffinerie normande Petroplus, à Petit-Couronne (Seine-Maritime) ont appris la nouvelle lundi, lors du barbecue géant de soutien devant les portes de l’entreprise. Le ministère de l’Industrie dispose de financements pour une remise à niveau en vue d’un redémarrage du site, en arrêt depuis janvier 2012.

L'intersyndicale CGT, CFDT et CFE-CGC, qui était allée en délégation à Bercy trois jours auparavant, a également informé les salariés qu'un accord serait «en cours de finalisation» avec Shell pour un contrat de processing (travail à façon) : Shell fournirait le brut et paierait le coût de sa transformation en produits finis récupérés en fin de raffinage.

Prêts. Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, est prudent : «Nous avons gagné une bataille, mais pour gagner la guerre, nous devons emporter toutes les batailles, dont la reprise du site par un industriel.» Depuis janvier, la raffinerie est à l'arrêt et le groupe suisse Petroplus en cessation de paiement, faute d'avoir trouvé un accord avec les banques pour l'approvisionnement en pétrole brut. Il a, par la suite, été placé en redressement judiciaire.

Lundi donc, un courrier du ministère de l’Industrie pouvait laisser espérer un redémarrage de la production. L’investissement nécessaire serait couvert par des prêts de l’Etat au titre de l’aide à la réindustrialisation (20 millions d’euros) et par des prêt