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Analyse

GM-PSA : les liens secrets du mariage

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General Motors et le constructeur automobile français discutent depuis des mois en vue d’une alliance. Objectif : faire des économies en Europe.
publié le 23 février 2012 à 0h00

Le mariage de General Motors et de PSA, c’est un peu celui de la carpe et du lapin. L’un est une multinationale américaine numéro 1 mondial de l’automobile, l’autre, contrôlé par la famille Peugeot, arrive au huitième rang des constructeurs. Le premier est le roi des prises de participations sur tous les continents, le second est plutôt spécialisé dans les accords de coopération avec ses confrères. GM a réalisé un profit de 7,6 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) quand les activités automobiles de PSA ont perdu 92 millions d’euros de marge opérationnelle l’an passé. Reste que GM et PSA ont besoin l’un de l’autre pour sauver Opel.

GM et PSA, c’est du sérieux ?

C’est en tout cas un sacré coup de pied dans l’échiquier mondial de l’automobile que s’apprêtent à donner PSA Peugeot Citroën et General Motors s’ils parviennent à cette alliance négociée entre eux depuis plusieurs mois. En effet, PSA a jusqu’ici toujours préféré multiplier les accords de coopération industrielle plutôt que de sceller une alliance capitalistique avec un autre constructeur. PSA est ainsi lié à Toyota pour les petites citadines (Peugeot 107 et Citroën C1), à BMW pour les moteurs et la technologie hybride, à Mitsubishi pour les petites voitures électriques et à Fiat pour les véhicules utilitaires. De son côté, General Motors, bien plus présent sur les marchés internationaux que le français, est principalement lié en Europe à Fiat pour les motorisations et à Renault pour les véhicule