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Libération

Le géant américain freiné par sa branche européenne

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Redevenu numéro 1 mondial, GM est aujourd’hui plombé par ses marques Opel et Vauxhall.
publié le 23 février 2012 à 0h00

«Nous avons des discussions régulières avec des constructeurs européens, je n'ai rien d'autre à ajouter», répète invariablement Kelly Cusinato, porte-parole de General Motors (GM) à Detroit (Michigan), quand Libération lui demande si, oui ou non, une alliance avec Peugeot se prépare. Pourtant, hier matin, le ministre français du Travail, Xavier Bertand, relayait sur Europe 1 sa discussion avec Philippe Varin, PDG de Peugeot, l'informant de «discussions sur un partenariat stratégique avec GM». Si une alliance se prépare, de quoi s'agit-il et quel est donc l'intérêt pour le géant américain ?

Profits records. Redevenu numéro 1 mondial du secteur après avoir frôlé la sortie de route, le plus gros des «Big Three» (devant Ford et Chrysler) a dégagé l'an dernier des profits records de 7,6 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros), soit dix fois plus que le groupe PSA. S'il n'avait jamais été aussi profitable depuis cent trois ans, le constructeur mythique de Detroit revient de loin. Le géant américain a pris la crise de 2008 de plein fouet, a été déclaré en faillite en juin 2009 et n'a évité la mise à la casse que grâce au sauvetage financier organisé par le gouvernement américain, à la fois pour GM et Chrysler. L'Etat américain détient toujours 26% de General Motors, des parts qu'il devrait revendre quand il sera assuré de ne pas perdre d'argent.

«La restructuration qui a suivi le sauvetage étatique et l'arrivée du nouveau