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Libération

En France, le secteur encaisse le coup

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Les banques françaises ont dû faire face à la crise grecque et à de nouvelles règles internationales plus drastiques.
publié le 24 février 2012 à 0h00

Les banques françaises soldent leurs grandes frayeurs de 2011. Saisies par le stress au cœur de l’été, elles ont depuis usé leur énergie à déjouer les embûches d’une crise à géographie variable : retrait brutal des fonds monétaires américains du marché européen, insolvabilité avérée de la Grèce, affaissement de la croissance de la zone euro, le tout sur fond de renforcement drastique des exigences du régulateur international, notamment en matière de couverture de risques.

Pour survivre, la purge s’est imposée à toutes, entamant leurs profits à la hauteur de leurs imprudences ou de leurs mauvais choix : -22,9% pour BNP Paribas ; -26,6% pour BPCE ; -39% pour la Société générale. Trois groupes bancaires qui peuvent malgré tout se targuer de bénéfices confortables - jusqu’à 6 milliards d’euros pour BNP Paribas. Tel n’est pas le cas du Crédit agricole, qui, hier, a glacé son monde en confessant une perte nette de 1,47 milliard d’euros.

La faute à la Grèce, passée en l'espace de trois ans du statut d'eldorado à celui de bête noire du secteur bancaire. Car l'addition grecque est lourde et pas vraiment digeste. «Nous avons été exemplaires dans cette crise, ce qui nous a coûté d'autant plus cher», rappelle le patron de BPCE, François Pérol (lire ci-contre). «Au printemps 2010, les pouvoirs publics français nous ont demandé de ne pas nous délester de notre portefeuille d'obligations grecques pour éviter d'aggraver la crise. Nous avons conservé ces titres comme on n