Cela devient une habitude. Le Salon de l'agriculture semble tout particulièrement inspirer le chef de l'Etat sur la question des normes environnementales jugées trop contraignantes. «Cela commence à bien faire !» avait-il lancé en 2010. A la veille de l'édition 2012, rebelote, le candidat Nicolas Sarkozy a estimé, dans un entretien à l'hebdomadaire la France Agricole, qu'il y avait «trop de suspicions à l'endroit des agriculteurs».«Ce qui pose problème, ce sont les contrôles tatillons sur des textes parfois difficiles voire impossibles à appliquer», a-t-il déclaré, évoquant également des «tracasseries administratives auxquelles personne ne comprend rien». En janvier, lors d'un voyage en Ariège avec le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, le Président pas encore candidat avait déjà pris pour cible «l'aspect tatillon de certains règlements administratifs» et promis de «relâcher la pression».

Déjections. Une pression qui s'est pourtant déjà sensiblement allégée avec les dernières mesures adoptées en 2011 sur les normes d'épandage des effluents produits par les déjections animales. Des effluents azotés qui se transforment ensuite en nitrates. Alors que les quantités d'azote pouvant être épandues dans les champs étaient jusqu'à présent calculées sur les surfaces potentiellement épandables (SPE), excluant les zones sensibles trop proches du littoral, des habitations ou des cours d'eau, elles pourr