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General Motors, airbag anticrise pour PSA

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Industrie . Le constructeur américain pourrait entrer dans le capital du français.
publié le 29 février 2012 à 0h00

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es discussions entre General Motors (GM) et PSA s’accélèrent. Comme l’ont révélé Bloomberg et Reuters, le constructeur automobile américain s’apprêterait à entrer au capital du français à hauteur de 5 à 7%, afin de sceller symboliquement leur alliance stratégique, en cours de négociation. Un échec est toujours possible. Mais si tout avance comme prévu, l’accord pourrait être annoncé au Salon de l’automobile de Genève, qui ouvrira ses portes mardi.

Cette prise de participation à sens unique montre la faiblesse de PSA. En 2010, lors des fiançailles entre Renault-Nissan et Mercedes, chacun avait pris 5% du capital de l’autre. Mais PSA n’a pas les moyens de s’offrir, même un petit bout de GM. D’abord, parce que l’américain est deux fois plus gros que lui et vaut dix fois plus en bourse (41 milliards d’euros contre 3,5). Surtout, PSA a perdu de l’argent dans sa branche auto l’an dernier et brûlé 1,6 milliard de cash, doublant ainsi son endettement.

Malgré ce rapport de force défavorable, la famille Peugeot, qui détient 31% du capital et 46% des droits de vote, n'est pas prête à céder le pouvoir. Selon Bloomberg, une clause empêcherait GM d'accroître sa participation. «La famille a verrouillé le contrôle du groupe», confirme un proche du dossier.

Cela fait deux ans que PSA, dirigé par Philippe Varin, se cherche un partenaire, comme l’a fait Renault avec Nissan ou Fiat avec Chrysler. Car Peugeot-Citroën est trop petit et trop dépendant du marché européen, qui s’enfonce dans