Un nouveau mastodonte automobile est né. L'américain General Motors (GM), numéro 1 mondial, et le français PSA Peugeot Citröen ont scellé, hier à New York, une «alliance stratégique mondiale». Les deux groupes, qui conserveront leur indépendance, pèsent 12,5 millions de voitures par an, loin devant Volkswagen, Renault-Nissan et Toyota (environ 8 millions chacun).
Si l'alliance a été présentée hier comme «équilibrée» par les deux PDG, elle consacre la faiblesse du français. C'est d'ailleurs GM qui va prendre 7% de PSA, dans le cadre d'une augmentation de capital de 1 milliard d'euros, qui va diluer le poids de la famille Peugeot.
PSA a-t-il trop attendu ?
Sans aucun doute. Alors que Renault a acheté 40% du japonais Nissan dès 1999, la famille Peugeot, qui contrôle le groupe depuis deux cents ans, a trop longtemps voulu faire cavalier seul, pour préserver son pouvoir. C'est pour cette raison que l'alliance avec Mitsubishi a échoué en 2010. Résultat : PSA, trop petit (3,5 millions de voitures par an) et trop européen, ne parvient plus à financer l'expansion internationale indispensable à sa survie. D'où les mauvais résultats de 2011, qui ont forcé le groupe à supprimer 6 800 emplois en Europe et à lancer un vaste programme de cessions pour récupérer de l'argent. PSA s'est donc marié sous la contrainte, avec un partenaire deux fois plus gros que lui, sans pouvoir entrer à son capital. Mais vu l'état du français, «mieux valait choisir un gros a