Le virus de Schmallenberg fait souffler un vent d’inquiétude Porte de Versailles. Détecté en Allemagne en novembre, ce virus jusqu’alors inconnu décime désormais les élevages bovins, ovins et caprins d’Europe du Nord. Relativement bénin pour les animaux adultes (fièvres, diarrhées, baisse de la production de lait), il est très nocif pour les femelles en gestation, car il provoque des malformations des fœtus ainsi que des avortements.
Selon le journal britannique The Daily Telegraph, 69 fermes de moutons et 5 élevages bovins sont touchés en Angleterre et un millier dans le reste de l'Europe. Outre-Manche, un éleveur a déjà perdu 20% de ses têtes. Le virus s'est propagé aux Pays-Bas, à l'Italie, au Luxembourg et à la Belgique. Mais c'est en France et en Allemagne que la propagation est la plus rapide. Le 23 février, le ministère français de l'Agriculture a confirmé que 125 nouvelles exploitations venaient d'être touchées en cinq jours. Au total, ce sont 277 élevages contaminés, dans 28 départements.
Sur leur stand au Salon de l'agriculture, les chercheurs en santé animale du Centre de recherche agronomique pour le développement (Cirad) expliquent aux professionnels ce qu'ils ont déjà appris sur ce virus. C'est un laboratoire allemand qui a identifié, à l'automne 2011, le virus Schmallenberg (du nom de la ville allemande proche des premiers foyers), mais celui-ci s'était probablement largement propagé auparavant. «Ce virus est proche du virus Akabane, qui produit des