Une centaine d'ouvriers de l'aciérie ArcelorMittal ont été délogés en début d'après-midi des voies TGV de la gare d'Ebange (Moselle), qu'ils occupaient depuis ce matin. Chantant la Marseillaise, lançant «Merci Sarko, on s'en souviendra pour les élections», les métallos de Florange ont reculé face aux CRS et aux gendarmes.
Le trafic vers le Luxembourg, suspendu quelques heures, reprendra dans l'après-midi. En revanche, les ouvriers occupent toujours les voies des trains acheminant l'acier vers leur usine, dans une ambiance bon enfant. «Pourquoi t'es pas avec nous ? demande un métallo à un CRS. Ton frère aussi, il travaille à l'usine.»
«On mourra debout»
Cette action coup de poing, «c'est la réponse de la sidérurgie à Sarkozy, a clamé Edouard Martin, leader de l'intersyndicale. Il nous a fait un copié-collé de Gandrange, mais on ne sera pas dupés une deuxième fois. Quand un rat est piégé, il vous saute à la gorce. S'il faut mourir, on mourra debout».
Les propos rassurants de Nicolas Sarkozy, qui a annoncé cette semaine la prochaine réouverture d'un haut-fourneau de l'usine et une modernisation du site, sont accueillis avec beaucoup de scepticisme par les salariés. D'autant qu'ArcelorMittal a annoncé presque aussitôt que la reprise de l'activité dépendrait de la situation économique.
«S'ils veulent fermer, qu'ils le disent»
Tandis que les ouvriers manifestaient, le groupe métallurgique tenait son Comité central d'entreprise à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La direction a confi