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Athènes coupe sa dette

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Crise . Les créanciers devaient accepter, hier soir, un effacement de plus de 75% des obligations grecques.
publié le 9 mars 2012 à 0h00

Amoins d’un grand coup de bluff, le scénario catastrophe qui pouvait précipiter la Grèce vers un défaut de paiement brutal semble écarté. Hier, alors que les banquiers, assureurs et gestionnaires de fonds du monde entier détenant des obligations souveraines grecques avaient encore quelques heures pour dire s’ils acceptaient une décote de leurs créances sur le pays, des sources proches du gouvernement grec se déclaraient très optimistes.

Pari. Certes, l'annonce ne devrait être officialisée qu'aujourd'hui. Mais il semble bien qu'Athènes ait finalement remporté son pari pour la restructuration de son énorme dette publique, après s'être assurée un taux d'effacement d'au moins 75% de la part de ses créanciers privés pour l'opération d'échange d'obligations souveraines. Le gouvernement grec avait prévenu qu'il renoncerait à l'opération si le taux de réponse des créanciers ne représentait pas au moins ce seuil, auquel cas le pays aurait été exposé à un défaut de paiement le 20 mars dû à son impossibilité de rembourser 14,4 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance.

En cas de réussite confirmée de cette restructuration, l’échange de titres est prévu lundi pour les obligations de droit grec (soit 86% du total) et le 11 avril pour les titres de droit étranger, selon le calendrier officiel. Concrètement, les Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas, Société générale et autre Alphabank se présenteront dès le début de la semaine prochaine au guichet du Trésor grec pour é