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Libération

Bruxelles veut récupérer 642 millions d'euros d'aides versées à Sernam

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Cette décision de la Commission européenne pourrait compromettre le projet de reprise du transporteur, en redressement judiciaire, par Geodis.
Un site de la Sernam à Strasbourg, le 31 janvier (Photo Frederick Florin. AFP)
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publié le 9 mars 2012 à 16h56

La Commission européenne a imposé vendredi que l'Etat français récupère 642 millions d'euros d'aides illégales versées au transporteur Sernam, en redressement judiciaire, une décision qui pourrait remettre en cause l'offre de reprise de Geodis.

Le directeur général de Geodis (filiale de la SNCF), Pierre Blayau, avait en effet indiqué jeudi que la condition de son offre de reprise était de ne pas être débiteur des aides dont le remboursement serait exigé par Bruxelles. L'offre de Geodis porte sur 850 emplois sur 1 600.

Consultée par l'AFP, la direction de Geodis n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat. Les candidats à la reprise ont jusqu'à ce vendredi pour déposer leurs offres auprès du tribunal de commerce de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

La Commission explique dans un communiqué qu'après une enquête approfondie, elle a conclu que «les conditions encadrant son autorisation d'une aide à la restructuration de 503 millions d'euros en faveur de Sernam n'ont pas été respectées et que l'aide est donc incompatible avec les règles de l'UE relatives aux aides d'Etat».

L'enquête a également révélé que «la privatisation de Sernam a donné lieu à de nouvelles aides pour près de 100 millions d'euros», qui «s'ajoutent aux 41 millions d'euros d'aides jugées incompatibles dans une précédente décision d'octobre 2004 et qui n'ont pas été récupér