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Ristournes déguisées : Carrefour va devoir passer en caisse

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Supermarché Carrefour, à Lomme (Nord), en juin 2011. (Photo Philippe Huguen. AFP)
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publié le 9 mars 2012 à 14h55

Carrefour a été condamné par la Cour d'appel de Paris à payer une amende de deux millions d'euros ainsi qu'à restituer 17 millions d'euros perçus illégalement au titre des «marges arrières», selon un arrêt révélé par le magazine spécialisé LSA.

Dans un arrêt du 2 février, la Cour d'appel de Paris a jugé que le groupe français de distribution avait «obtenu, en application des accords de partenariat conclus» en 2005-2006 avec 16 fournisseurs «des rémunérations manifestement disproportionnées au regard des services rendus ou ne correspondant à aucun service commercial effectivement rendu».

Carrefour a été condamné à verser quelque 17 millions d'euros au Trésor Public, qui est chargé de les reverser aux 16 fournisseurs que la Cour d'appel avait jugés lésés dans les années 2005-2006.

Ces sommes correspondaient à des «marges arrières», c'est-à-dire des ristournes déguisées que les distributeurs demandent au titre d'une coopération commerciale (mise en valeur d'un produit sur un rayon, présence dans un catalogue...), réelle ou non.

En 2006, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait décidé d'examiner en détail les accords de partenariat entre Carrefour et 16 de ses fournisseurs.

Considérant à l'issue de cette enquête que le groupe avait bénéficié de «rémunérations manifestement disproportionnées», le ministère de l'Economie avait saisi la justice en 2008.

«Sommes indûment perçes»

En effet, Bercy a attaqué