Fini, le suspens annuel sur le «coup de pouce» au Smic ? François Hollande a promis, dimanche dernier, de remplacer cette décision du gouvernement par un mécanisme automatique basé sur le taux de croissance s'il est élu à la présidentielle. «Aujourd'hui, le "coup de pouce" est une mesure de pure opportunité pour un gouvernement, explique Alain Vidalies, en charge du travail et de l'emploi dans l'équipe de François Hollande. Il est préférable de créer une règle claire et permanente.»

Comment fonctionnerait le mécanisme ?

Il ne remplacerait pas la revalorisation légale du Smic, qui intervient chaque année au 1er janvier, et à chaque fois que l'inflation dépasse les 2%. Cette augmentation équivaut à celle de l'indice des prix à la consommation, plus la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire ouvrier de base. Elle est éventuellement accompagnée d'un «coup de pouce», bonus accordé - ou non - par le gouvernement.

C'est à ce dernier que François Hollande veut substituer la règle suivante : «Chaque fois que la croissance est de 1 point, l'augmentation du Smic pourrait être de moitié, 0,5», a expliqué ce dimanche le candidat. En cas de croissance nulle ou négative, le gain serait de zéro. S'il est élu, le socialiste discutera de la mesure avec les partenaires sociaux lors d'un grand sommet annoncé pour juillet.

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