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TRIBUNE

ArcelorMittal : pourquoi notre lutte n’est pas un combat d’arrière-garde

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par Nicolas Lavaire, Ingénieur en développement et industrialisation des nouveaux produits
publié le 16 mars 2012 à 11h29

Les salariés de l'usine ArcelorMittal (AM) de Florange se battent pour obtenir des réponses quant à l'avenir de leur site industriel qui compte prés de 3000 salariés (beaucoup plus si on compte les entreprises sous-traitantes).

Or, certains commentateurs relayés par les médias nous expliquent en quoi la sidérurgie en Europe est désuète et ne peut de toute façon rester compétitive. C’est bien mal connaître notre site de Florange et l’acier que nous produisons. Depuis une douzaine d’années, je suis salarié du groupe ArcelorMittal et maintenant chargé du développement produit sur le site Lorrain. A ce titre, je souhaite donner ma version sur la réalité de notre industrie. Car nous ne défendons pas seulement des emplois, mais aussi une vision d’un avenir où l’industrie de pointe a toute sa place en France.

La campagne présidentielle désigne l’emploi industriel comme stratégique pour la France pour le maintien de l’emploi et l’équilibre de la balance du commerce extérieur. C’est un réveil un peu tardif de nos politiques mais qui a le mérite d’exister.

Pour commencer, il faut savoir que plus de 70% de notre production est exportée et participe ainsi à l'excédent du commerce extérieur. Notre marché naturel est bien entendu l'Europe du Nord : L'Allemagne, La France, le Bénélux, … mais nous exportons même des bobines d'acier en Chine ! Sur le marché automobile, notre