Le couperet est tombé sur la très longue histoire industrielle du français Technicolor, ex-Thomson, dans l’Hexagone. La direction de ce groupe en restructuration permanente depuis dix ans a décidé de se désengager de son dernier - et historique - site de production, à Angers (d’ici à juillet). Un site aujourd’hui dédié à la production de décodeurs, après avoir longtemps œuvré dans celle de téléviseurs, qui emploie 350 personnes (1 200 à son apogée) et qui craint d’être emporté à son tour par le mouvement de désindustrialisation. Au cœur de la tourmente : la division connect@home de cette multinationale du numérique, aujourd’hui bien plus américaine (6 500 salariés) que française (1 900). Elle conçoit et produit les set-up box, ces boîtiers de plus en plus sophistiqués qui amènent le haut débit, le téléphone et la télévision dans les foyers.
Collimateur. Technicolor, qui emploie des salariés sur plusieurs sites en France, via des sociétés distinctes, connaît d'ores et déjà deux plans sociaux - l'un de 44 emplois, l'autre de 52 - dans les sociétés TDT et TRDF, à Rennes et Issy-les-Moulineaux. Ils touchent notamment le secteur recherche et développement de ces décodeurs. Mais c'est surtout l'usine d'Angers qui fait parler d'elle. Dernier site industriel de Technicolor en Europe (avec un centre de duplication de DVD en Pologne), elle est dans le collimateur depuis juillet. Le directeur général de l'entreprise, Fréderic Rose, s'était alors «publiquement interr