Il n'y aura pas de pause dans les réorganisations en cours à la Poste, comme l'a demandé la semaine dernière l'intersyndicale à son patron, Jean-Paul Bailly. Seulement «des ajustements».«L'adaptation de l'entreprise ne peut s'arrêter», a ainsi conclu hier le président du groupe la Poste (276 555 salariés), après un cycle d'écoute des organisations syndicales, initié suite au suicide d'un cadre supérieur, le 29 février à Rennes, suivi d'un second à Trégunc (Finistère). Les deux gestes avaient été accomplis sur le lieu de travail et étaient assortis de courriers pointant la responsabilité du management.
La direction, qui dit avoir partagé avec les organisations syndicales «la nécessité de poursuivre la dynamique d'adaptation de la Poste au service de ses clients», et «l'attachement à son modèle social», annonce, au lieu du gel souhaité par les syndicats, un plan en trois volets. Un «grand dialogue sur la vie au travail au niveau national et local» va être ouvert. Il sera suivi d'une première «série de mesures concrètes» qui seront arrêtées le 30 avril.
Bourse. Enfin, la Poste crée une «fonction de "médiation de la vie au travail"», confiée à Dominique Blanchecotte, qui était jusqu'alors directrice du cabinet du président de la Poste. Une entreprise, cela «ne s'arrête pas», a justifié encore Jean-Paul Bailly.
Seule entorse faite par le chef des postiers à sa feuille de route : l’ajournement à