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Libération

Le Paris-Tours et Le Mans-Paris, des trains à la traîne

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publié le 21 mars 2012 à 0h00

Retards récurrents, manque d'information, stress, fatigue, places assises en nombre insuffisant… Les usagers des lignes Paris-Tours et Le Mans-Paris sont au bout du rouleau. Début 2011, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, avait pourtant promis des moyens spécifiques pour ces lignes qu'il qualifiait lui-même de «malades».

Un an après, leur état semble inchangé, voire dégradé. A tel point que François Bonneau, le président socialiste de la région Centre, vient de se faire leur porte-parole en dénonçant «une prise en otage inacceptable», et en menaçant la SNCF de remettre en cause «le volet financier» de la convention qui les lie. «Le président est dans son rôle politique, rétorque la direction régionale de la SNCF. Tout comme les associations d'usagers sont dans leur rôle d'agitateurs. Mais elles ne représentent pas tous les voyageurs.»

Pour Pascal Foulon, président du collectif d'usagers CGVL, la pilule passe mal : «La direction de la SNCF se moque de nous. Elle n'assume pas ses engagements et fait preuve d'un mépris incroyable !»«Nous sommes à l'écoute et ne restons pas sans rien faire, se défend le transporteur. Globalement, les lignes malades ont vu une augmentation de 1 à 6,5% de leur ponctualité. Ce sont sans doute les retards minimes, mais quotidiens, qui créent l'agacement.» Sentiment qui s'est traduit, hier, par l'occupation de la gare des Aubrais à l'appel de l'association d'usagers Auttop.