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Libération

Croissance : l’Insee met le compteur à zéro

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PIB . La France va éviter la récession, mais son activité devrait être atone au premier trimestre 2012.
publié le 23 mars 2012 à 0h00

Tout est dans le titre, ou presque. La note de conjoncture rendue publique hier par l’Insee sur l’évolution de la situation économique française d’ici à l’été est intitulée «La fièvre tombe, le rétablissement sera lent». Autrement dit, si le prochain président de la République aura à gérer une croissance très atone, il ne débutera pas son mandat avec une nouvelle phase de récession. C’est déjà ça.

Selon l’Insee, c’est la surprise d’une croissance positive au quatrième trimestre 2011 qui permettra à l’économie française d’éviter une récession qui n’épargnera pas l’Espagne, l’Italie ou le Portugal. Alors que la zone euro dans son ensemble a accusé un recul de 0,3% de son PIB au quatrième trimestre 2011, celui de la France a progressé de 0,2%.

Imperceptible. Une performance qui trouve son origine dans le dynamisme de l'aéronautique à l'exportation, dont les «livraisons exceptionnelles» sur cette période ont tiré la croissance. Si l'on ajoute la bonne tenue de l'investissement dans le secteur clé de l'automobile et une consommation «qui a tenu», dixit l'Insee, on obtient cette hausse du PIB de 0,2%, garantissant un acquis de croissance de l'ordre de 0,5% à la mi-2012.

Certes, la situation se sera détériorée au premier trimestre 2012, pour lequel l'Insee prévoit une croissance nulle. Mais l'activité devrait repartir au second, avec 0,2%. Hier soir, le gouvernement a fait passer sa prévision de croissance pour 2012 de 0,5% à 0,7%. Pour l'Insee, cett