«Je pense que nous sommes sortis de la crise financière, que la confiance revient et que nous sommes en phase de reprise économique.» Le candidat en rêvait… le président Nicolas Sarkozy l'a dit dans un entretien à Ouest-France, hier.
Pourquoi cet optimisme soudain ?
Au risque d’opérer des contorsions invraisemblables, Nicolas Sarkozy exploite la moindre séquence statistique. Campagne présidentielle oblige, celle de lundi, lors de la publication des chiffres du chômage, était une belle première occasion. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emplois n’a augmenté «que» de 0,2% en février (soit 6 200 personnes). De quoi positiver… Même si la France compte encore 2,867 millions demandeurs d’emplois. Et que 730 300 demandeurs d’emplois supplémentaires sont venus gonfler les chiffres du chômage durant l’actuel quinquennat.
La France est-elle sortie de la crise ?
Sur le front des crises des dettes souveraines, le temps est plutôt à l’accalmie. La France n’est plus (du moins pour l’instant) sous la pression des marchés financiers. Pour autant, personne du côté des économistes ne se risque au moindre pari d’une véritable reprise économique hexagonale. Hier, le FMI a bien évoqué des signes de reprise mondiale… Mais avec un bémol : celui d’une fragilité financière persistante qui pourrait tout miner. Y compris en France, dont la croissance serait cette année, et sauf accident économique, comprise entre 0,5% et 1%.
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