La crise est-elle vraiment derrière nous ? Deux instituts d'études économiques, l'OCDE et l'OFCE, livraient aujourd'hui leurs prévisions pour les mois à venir. Les deux instituts reconnaissant que la phase la plus aiguë de la crise est désormais passée. Mais prédisent une année 2012 difficile pour le Vieux Continent, qui court le risque de s'engluer dans une longue période de croissance atone.
L'Allemagne en chef de file
Pour le premier semestre 2012, l'OCDE anticipe une activité «faible» dans les trois grandes économies de la zone euro - Allemagne, France et Italie. A eux trois, ces pays devraient connaître une contraction de 0,4% de leur PIB au premier trimestre, avant un petit sursaut de 0,9% au deuxième. Dans le détail, l'Allemagne s'en sortirait mieux que la France, cette dernière devant s'attendre à un recul de 0,2% au premier trimestre, puis à une progression de 0,9% au deuxième.
Selon l'OCDE, la reprise au niveau global reste menacée par plusieurs facteurs, notamment la hasse des prix du pétrole, le ralentissement des économies émergentes, notamment celle de la Chine, et le coup de mou du commerce mondial. L'institution, traditionnellement partisane de solutions libérales, préconise des «réformes structurelles», notamment sur le marché du travail.
«Restriction, récession»
En début d'après-midi, c'était au