Le siège a pris fin peu après 21h. Retenu par une centaine de salariés grévistes depuis le début d'après-midi, Bruno Ferrec, le patron des neuf magasins Fnac de Paris, est ressorti de l'hôtel Ibis de la rue des Plantes (XIVe arrondissement de Paris), après une intervention de la police, qui s'est déroulée dans le calme. Jusqu'au bout, l'homme est resté stoïque face aux revendications des salariés, qui demandaient des engagements clairs lors de la dernière réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO).
Ferrec et le directeur des ressources humaines des magasins parisiens étaient retenus depuis 14 heures par quelque 120 employés. Guère convaincus par les propositions de leur patron (qui applique un programme de «modération salariale» voulu par le siège national), les salariés - tous syndicats confondus - avaient décidé de passer à la vitesse supérieure.
«Stratégie catastrophique»
Christian Lecanu, représentant CGT, décrit la scène de l'après-midi : «L'ambiance de notre côté est plutôt bon enfant. M. Ferrec est au milieu de la pièce, il écoute, et répète sans cesse que "les négociations sont terminées".»
Au-delà du cas de Bruno Ferrec, «qui nous accuse de ne pas travailler assez et d'avoir mis les comptes de l'entreprise dans le rouge», Christian Lecanu reproche aux dirigeants de l'entreprise leur «stratégie catastrophique» : «Ils viennent tous du monde des supermarchés, ils ne connaissent pas notre métier.»
Philippe Graulière, du syndicat Sud, rench