Total est toujours en alerte rouge en mer du Nord. A 240 km des côtes écossaises, la plateforme d'Elgin, où une fuite de gaz se poursuit depuis dimanche, risque toujours d'exploser. Car une torchère, située à environ 100 mètres de la fuite, continuait à brûler hier. Jusqu'à présent, le gaz n'a pas rencontré la flamme, grâce à des vents «favorables» qui devraient souffler «dans la même direction pendant cinq à six jours», a indiqué le directeur de la sécurité de Total, David Hainsworth. Mais en cas de changement de temps, une catastrophe n'est pas à exclure.

Le groupe pétrolier a coupé l'électricité pour éviter les étincelles. Mais il n'a pas fermé la torchère, car cela aurait créé un risque d'explosion. Cet équipement représente en effet une soupape de sécurité. «La torchère va s'éteindre lorsque la plateforme se sera purgée de son gaz. Cela pourrait prendre quelques jours», indique un expert pétrolier.

En attendant, il est impossible d’envoyer du personnel intervenir sur l’installation, évacuée dimanche. Vu les risques d’explosion, Shell a fait évacuer dans la foulée deux plateformes voisines. Une zone d’exclusion aérienne et maritime a été instituée autour de la zone.

La fuite, dont la cause est inconnue, est survenue au-dessus du niveau de la mer, dans la tête de puits. Total était toujours, hier, en train «d'évaluer les différentes options» pour tenter de ramener la situation «sous-contrôle». Avec deux scénarios principaux. Une i