C'est l'histoire d'une belle fable de campagne électorale. Alors que la flambée des prix des carburants (1,7 euro le litre en moyenne pour le sans-plomb 98, 1,45 euro pour le diesel) fait grogner les automobilistes, Nicolas Sarkozy a dégainé dans l'urgence une mesure peu efficace, mais symbolique : puiser dans les réserves stratégiques de pétrole. Un sondage du magazine LSA ne vient-il pas de révéler que 49,8% des Français pourraient voter en fonction des propositions des candidats à la présidentielle pour faire baisser le prix du plein à la pompe ?
Nicolas Sarkozy s'est donc rallié à la proposition américaine de déverser sur le marché une partie du pétrole stocké par les Etats, normalement réservé aux situations de crise aiguë. A charge aux ministres de faire monter la sauce. Mercredi, Valérie Pécresse (Budget) promettait d'«obtenir à très court terme une baisse des prix». Hier, François Baroin (Economie), assurait que cette alléchante perspective était proche, puisque l'Agence internationale de l'énergie (AIE), sans laquelle rien n'est possible, devrait «raisonnablement» donner son feu vert. Et tant pis si l'agence est incapable de livrer un calendrier…
Impact. Même si la mesure finit par entrer en vigueur, elle ne changera de toute façon pas grand-chose. Le Premier ministre, François Fillon, l'a avoué lui-même. «Il ne faut pas e